France
Système politique
La France est une démocratie libérale, dont le gouvernement a la forme d'une république. Depuis la Révolution de 1789, la France a connu de nombreux régimes politiques.
Le régime actuel, la Vè République, est basé sur la Constitution, qui est l'ensemble des lois fondamentales du système politique. La Constitution repose sur deux principes très importants : la séparation des pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) et la responsabilité des ministres devant le Parlement. La Constitution de la République Française est originale : comme aux Etats-Unis, elle prévoit un Président avec des pouvoirs étendus, c'est-à-dire un régime présidentiel. Mais il y a aussi un Premier Ministre, qui est responsable devant le Parlement (ce qui veut dire que le Parlement peut contrôler le travail du Premier Ministre).
Selon l'article premier de cette Constitution, « la France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ». Depuis 2003, ce même article affirme en outre que « son organisation est décentralisée ».
Palais de l'Élysée (le siège de la Présidence et la résidence du chef de l'État, sont installés depuis la fin du XIXe siècle au Palais de l'Élysée)
Organisation des pouvoirs
L’organisation des pouvoirs de la France actuelle est définie par la Constitution de 1958, amendée à plusieurs reprises. La France possède un régime politique original par le large pouvoir dont disposent à la fois le Parlement et le Président de la République, ce qui a amené les constitutionnalistes à parler de « régime parlementaire présidentialisé », de « régime semi-présidentiel » ou encore de « régime parlementaire bi-représentatif ».
Le pouvoir législatif appartient au Parlement, formé de deux chambres, l’Assemblée nationale et le Sénat. L'Assemblée Nationale, composée de 577 députés élus pour cinq ans au suffrage universel direct, et le Sénat, qui comprend 321 sénateurs, élus pour neuf ans au suffrage indirect (ce sont les députés et les chefs des départements - les Conseillers généraux - qui les choisissent).
Le pouvoir exécutif appartient en premier lieu au Président de la République, élu pour cinq ans au suffrage universel direct au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le Président de la République est le chef de l’État et le chef des armées, il promulgue les lois et peut dissoudre l’Assemblée nationale. Il a des pouvoirs exceptionnels en cas de crise politique ou économique grave, et il peut consulter directement le peuple par referendum. Il nomme le Premier ministre, et, sur proposition de celui-ci, les membres du gouvernement. Le gouvernement peut être renversé par une motion de censure adoptée par l’Assemblée nationale.
Le Gouvernement se compose du Premier Ministre et d'un nombre variable de ministres (de 20 à 40) et de Secrétaires d'Etat et dirige la politique du pays : il prend les décisions les plus importantes pour la France (économie, société, culture, etc.). Les ministères les plus importants sont ceux de l'Economie et des Finances, de l'Intérieur, des Affaires Etrangères, de la Justice, de la Défense, de l'Education nationale.
Le Premier Ministre est le chef du gouvernement. Si le Président et le Premier ministre proviennent de deux partis politiques différents, ce qui fut le cas lors des Présidences de la République de François Mitterrand et de Jacques Chirac, on parle de « cohabitation ». Le Président et le Gouvernement partagent toujours le pouvoir exécutif.
Sous la Vè République se sont succédés 6 Présidents : Charles de Gaulle (1959-1969), Georges Pompidou (1969-1974), Valéry Giscard d'Estaing (1974-1981), François Mitterrand (1981-1995), Jacques Chirac (1995-2007) et Nicolas Sarkozy (depuis 2007).
Le pouvoir judiciaire, quant à lui, est séparé des deux autres, bien que le Président de la République dispose d’un droit de grâce. Il est lui même subdivisé entre un ordre administratif, dont la plus haute juridiction est le Conseil d’État, et un ordre judiciaire, dont la plus haute juridiction est la Cour de Cassation. Le droit français, de tradition romano-civiliste, stipule que tout accusé, avant d’être condamné, est présumé innocent, et qu’une affaire peut être rejugée en appel sur demande d’une des parties.
La conformité des lois à la Constitution, la régularité des scrutins et, plus largement, le respect des institutions sont contrôlés par le Conseil constitutionnel.
La politique en France est le résultat de la collaboration de ces trois institutions. Le Parlement et le Gouvernement sont étroitement liés : le Gouvernement doit avoir les mêmes idées politiques que la majorité du Parlement. Sinon, celui-ci lui refuse sa confiance et le pousse à démissionner. De son côté, le Président nomme le Gouvernement, mais il n'est pas responsable devant le Parlement, ce qui veut dire qu'il est plus indépendant, parce qu'il est élu directement par le peuple.
Le système politique français
Tendances politiques et partis
Sans être comparable au système américain, le système politique français, et notamment le suffrage uninominal majoritaire qui prévaut lors des élections présidentielles et législatives, tend à une bipolarisation ou à une tripolarisation de la vie politique. Par conséquent, on observe depuis les débuts de la Vè République une tendance au regroupement des partis avec de fréquents retours en arrière, et l’audience des principaux partis tend à diminuer au profit des petites formations.
Le paysage politique français a connu trois évolutions majeures depuis les années 1980 : la chute des adhésions du Parti communiste français, la baisse progressive de l’électorat centriste et la hausse des votes pour des partis non-parlementaires, notamment à l’extrême droite. Par ailleurs, l’abstention concerne un nombre de plus en plus élevé d’électeurs.
La vie politique française est marquée par le principe de l’« alternance », c'est-à-dire la succession au pouvoir de partis de droite et partis de gauche, selon le choix des électeurs. Actuellement, la France compte moins d'une dizaine de partis politiques importants.
- A gauche : le plus important est le Parti Socialiste (P.S.), qui a gouverné la France dans les années 80. Le Parti Communiste (P.C.) est le deuxième parti de gauche. D'inspiration marxiste-léniniste, il a perdu beaucoup de son influence ces dernières années. En même temps, les Ecologistes, qu'on appelle plus simplement les « Verts », ont pris de l'importance.
- A droite : L' Union pour un mouvement populaire (UMP) est un parti politique français de droite et de centre-droit, nommé à sa création Union pour la majorité présidentielle en vue de soutenir la candidature du président Jacques Chirac à sa propre succession en 2002. Il est membre du Parti populaire européen, ainsi que de l'Union démocratique internationale, association des partis de centre-droit à l'échelle mondiale. Regroupant le RPR et Démocratie libérale, l'UMP est rejoint à sa création par deux tiers des députés de l'Union pour la démocratie française (UDF). Ce parti cherche donc à être un rassemblement de tendances gaullistes, libérales. L'UMP revendiquait 171 000 adhérents en juin 2011. Enfin, le Front National (F.N.) est un parti d'extrême droite, qui poursuit de nombreuses idées de la tradition fasciste. Son influence a beaucoup augmenté dans les années 80 et 90, et a connu son apogée au 2ème tour des élections présidentielles de 2002, ce qui inquiète beaucoup car il constitue une menace pour la démocratie et les idées de solidarité et de tolérance.
Politique française sous la Vè République
Après que Charles de Gaulle a fait adopter la constitution de la Cinquième République en 1958, la France a été gouvernée par des gouvernements de droite successifs jusqu'en 1981. Durant les années 1960, les partis de gauche avaient des résultats plutôt médiocres aux élections à l'échelle nationale. Les gouvernements successifs appliquaient généralement le programme gaulliste d'indépendance nationale, et de modernisation d'une manière interventionniste. La politique sociale de De Gaulle était foncièrement conservatrice.
En mai 1968, une série de grèves de travailleurs et de révoltes d'étudiants agita la France. Mais cette agitation n'eut pas pour effet un changement immédiat de gouvernement, la droite étant triomphalement réélue à l'élection de juin 1968. L'électorat bascula au référendum de 1969 au sujet des réformes du sénat, dans un mouvement généralement considéré comme une lassitude des Français pour De Gaulle.
En 1981, François Mitterrand candidat du parti socialiste, fut élu président avec un programme de réformes de grande envergure, le Programme commun. Après s'être assuré une majorité au parlement à l'issue des élections législatives de la même année, son gouvernement mena un programme de réformes économiques et sociales.
En 1983, la forte inflation et la crise économique menèrent à un revirement de la politique économique, connue sous le terme de « tournant de la rigueur » – le gouvernement de gauche s'est alors engagé dans des réformes de politique fiscale et de contrôle des dépenses, et de privatisation des principales banques françaises.
Bien que la majorité des nationalisations aient été annulées dès 1984, ou par les gouvernements suivants (de gauche comme de droite), les réformes sociales entreprises ont été maintenues. Depuis lors, le gouvernement alterna entre une coalition de gauche (composée du parti socialiste et du parti communiste, et plus récemment des Verts), et une coalition de droite (composé par l'Union pour la démocratie française et le Rassemblement pour la République, plus tard remplacé par l'Union pour un mouvement populaire.
Les années 1980 et années 1990 ont vu aussi l'émergence du Front national de Jean-Marie Le Pen, un parti accusant l'immigration, particulièrement l'immigration provenant des pays d'Afrique du Nord tels que l'Algérie de l'augmentation du chômage et de la criminalité. Depuis les années 1980, le chômage est resté élevé, à environ 10% de la population active, quelles que soient les politiques menées pour le combattre. En outre, la criminalité a changé durant cette période, avec une très forte augmentation de la délinquance juvénile et des actes d'incivilité, bien que la mesure de son augmentation soit sujette à débat. Les problèmes dans les banlieues – un euphémisme décrivant les zones d'habitations périurbaines défavorisées, souvent à forte proportion de population issue de l'immigration – restent préoccupants. La présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l'élection présidentielle de 2002 a été attribuée, en grande partie, au sentiment d'insécurité.
Dirigeants actuels
Nicolas Sarkozy
François Fillon
Depuis 2007, Nicolas Sarkozy, ancien président de l’Union pour un mouvement populaire (UMP), est Président de la République. À la suite de la victoire de l’UMP aux élections législatives de 2007, il a nommé François Fillon Premier ministre. Ce dernier est à la tête d’un gouvernement qui compte 31 membres au 14 novembre 2010, dont 11 femmes et deux ministres d’État, Alain Juppé et Michèle Alliot-Marie.
Composition du gouvernement actuel :
Passation de pouvoirs de Bernard Kouchner à Michèle Alliot-Marie.
- M. Alain Juppé, ministre d’Etat, ministre de la défense et des anciens combattants ;
- Mme Michèle Alliot-Marie, ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes ;
- Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement ;
- M. Michel Mercier, garde des sceaux, ministre de la justice et des libertés ;
- M. Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration ;
- Mme Christine Lagarde, ministre de l’économie, des finances et de l’industrie ;
- M. Xavier Bertrand, ministre du travail, de l’emploi et de la santé ;
- M. Luc Chatel, ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative ;
- M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, porte-parole du Gouvernement ;
- Mme Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche ;
- M. Bruno Le Maire, ministre de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire ;
- M. Frédéric Mitterrand, ministre de la culture et de la communication ;
- Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;
- M. Maurice Leroy, ministre de la ville ;
- Mme Chantal Jouanno, ministre des sports ;
- M. Patrick Ollier, ministre auprès du Premier ministre, chargé des relations avec le Parlement ;
- M. Eric Besson, ministre auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique ;
- M. Henri de Raincourt, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé de la coopération ;
- M. Philippe Richert, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargé des collectivités territoriales ;
- M. Laurent Wauquiez, ministre auprès de la ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et européennes, chargé des affaires européennes ;
- Mme Nadine Morano, ministre auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de l’apprentissage et de la formation professionnelle.
- Mme Marie-Luce Penchard, ministre auprès du ministre de l’intérieur, de l’outre-mer, des collectivités territoriales et de l’immigration, chargée de l’outre-mer ;
- M. Pierre Lellouche, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce extérieur ;
- Mme Nora Berra, secrétaire d’Etat auprès du ministre du travail, de l’emploi et de la santé, chargée de la santé ;
- M. Benoist Apparu, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé du logement ;
- M. Georges Tron, secrétaire d’Etat auprès du ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l’Etat, chargé de la fonction publique ;
- Mme Marie-Anne Montchamp, secrétaire d’Etat auprès de la ministre des solidarités et de la cohésion sociale ;
- M. Thierry Mariani, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, chargé des transports;
- M. Frédéric Lefèbvre, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de l’économie, des finances et de l’industrie, chargé du commerce, de l’artisanat, des petites et moyennes entreprises, du tourisme, des services, des professions libérales et de la consommation;
- Mme Jeannette Bougrab, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative, chargée de la jeunesse et de la vie associative.
Sources et références:
France, Ministère des Affaires étrangères et européennes, 2008
Wikipédia :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/France#Politique_et_administration
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Vie_politique_en_France_depuis_1958
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_pour_un_mouvement_populaire
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_pr%C3%A9sidents_de_la_R%C3%A9publique_fran
%C3%A7aise#Cinqui.C3.A8me_R.C3.A9publique
YAHOO ! France :
http://www.aura.sfc.keio.ac.jp/ci/004/le_text.html
Ambassade de France en Chine :
http://www.consulfrance-pekin.org/La-liste-du-nouveau-gouvernement.html?lang=fr